L'arrivée d'un nouvel album bluegrass en France est toujours un évènement.
Lorsqu'en plus il est essentiellement à base de compositions originales avec des paroles en français ça l'est doublement, et à l'évidence, l'album "Juste Rouler" en est une parfaite illustration !
A l'écoute on peut être absolument certain que c'est l'aboutissement d'un travail lent et passionné, d'un méticuleux processus d'écriture, d'un soin particulier apporté à l'originalité des arrangements, et d'une attention de tous les instants depuis les répétitions jusqu'à l'enregistrement et au mixage final.
François Louwagie a ce mérite particulier d'avoir toujours su mener sa carrière musicale comme généralement seuls les américains savent le faire : en prenant son travail très au sérieux sans vraiment se prendre au sérieux. C'est probablement ce qui explique sa longue expérience de musicien de bluegrass professionnel, un cas exceptionnel en France !
Il a de plus toujours su bien s'entourer et cet album le démontre une fois de plus.
Autour de sa mandoline qui mène la danse François à réuni une équipe de choc avec la guitare précise et cristalline de Dorian Ricaux, le banjo clair et percutant de Claude Rossat, la contrebasse discrète et élégante de Camille Virmoux et l'accordéon de Jean-Robert Chappelet qui contribue avec justesse à la petite touche d'originalité de l'ensemble.
Les reprises sont parfois audacieuses, comme L'anamour ou La Mer, mais ma préférence va aux compositions qui montrent d'intéressantes collaborations dans l'écriture, avec une mention toute particulière à "Te Voir", sur des paroles de Laure Gonthier, sa compagne dans la vie.
Encore bravo à François et à chacun des participants !
A l'écoute de cet album, il apparait que le bluegrass "à la française" n'a pas encore dévoilé toutes ses cartes et on ne peut que s'en réjouir !

Gilles Rézard

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François LOUWAGIE est un mandoliniste savoyard originaire de Normandie issu d’une famille de musiciens. Dès l’enfance il fréquente les classes de violon, percussions et chant choral du conservatoire d’Evreux. Á 14 ans il découvre la mandoline américaine. Il est conquis par cet instrument aussi typique du bluegrass. Fasciné par la musique bluegrass des montagnes Appalaches dont le grand Bill Monroe s'est fait le fer de lance au début des années 40, ce musicien français est particulièrement touché par l'émotion, le feeling, le swing et la virtuosité du bluegrass. Avec sa mandoline, il créé son propre style et ajoute aux fondements originels, des influences pluriels provenant de la musique irlandaise, cajun, blues, funk, pop et folk. Ses performances et harmonies vocales sont construites dans la plus pure tradition appalachienne influencée par le Gospel. Véritable alchimiste, François agrège autour de la base rythmique et du lead vocal qu’il propose, la diversité et l’originalité de ses complices sur scène pour créer un melting- pot musical de haute voltige. Sa recherche perpétuelle d’un son de groupe, insuffle de fortes connexions musicales. Le public perçoit dès les premières notes la grande complicité entre les musiciens sur scène. Les émissions de télévision et de radio sur France 3 et France Inter notamment font régulièrement écho à ses prestations musicales.