TOUS HUMAINS, UNIS CONTRE LA FAIM !!
Nous nous sommes rencontrés il y a 3 ans : Anna LAVEDRINE présidente de l’association Accueil du Vieux Temple des SDF, Bernard PERRY président de la Banque Alimentaire de l’Isère et moi-même, Pierre PAVY patron de 4 restos à Grenoble.
Nous étions toujours désolés de voir toutes ces quantités de viande qui n’étaient pas redistribuées à travers les réseaux de la Banque Alimentaire ou ces quantités de viande que l’on ne récupérait pas parce que la DLC (Date Limite de Consommation) était trop courte !!
Il fallait trouver une cuisine pour transformer ces viandes quotidiennement … Nous avons mis 3 ans pour monter ce projet !!
3 ans de patience et de négociations… Ouf nous y sommes !
Arrêtons d'avoir faim, arrêtons de jeter 1 tonne de viande chaque jour sur le bassin grenoblois !!
1000 kgs de viandes jetées
Vous imaginez tous les plats que l'on pourrait faire...???
Notre initiative est unique en France, “Trois étoiles solidaires” tente d'enrayer ce gâchis et de récupérer, jusqu'à 200 kg par jour dans les grandes surfaces de l'agglomération. L'objectif c'est de cuisiner cette viande et de redistribuer aux associations d'aides aux plus démunis. Étant donné qu'elle périme le jour même ou le lendemain, elle devient à nouveau consommable pendant 5 jours, après être préparée. Les plats cuisinés sont ensuite distribués par les 84 associations partenaires de la Banque alimentaire de l’Isère, qui assurent une aide alimentaire à 5500 personnes chaque semaine.
Christian CHEDRU, chef de cuisine et ses girls ! Destockage des produits à 11h30 le matin
Objectif : 1200 repas par jour
La préparation se fait dans les cuisines du collège Marc Sangnier de Seyssins. Chaque jour ce seront des bénévoles qui seront aux fourneaux, une demi-douzaine. Il y aura aussi des étudiants, les apprentis de nos restaurants, de l’Institut des Métiers (IMT) et surtout l’ancien Directeur des Cuisines de le Ville de Grenoble Christian Chedru qui à 60 ans vient de prendre sa retraite (il avait co-piloté le projet pour le compte de la Ville). C’est la pierre angulaire de ce projet.
Il va former les équipes, mettre en place les processus de fabrication, et suivre le travail de tous « ces travailleurs solidaires ».
Découverte des viandes le matin
Avec cet objectif : donner une seconde vie à ces produits destinés à la poubelle.
Le défi, c'est de trouver "la" bonne recette, chaque jour. Parce que les produits arrivent tard dans la journée. "C'est vers 12h30, et on a un quart d'heure pour se dire ce qui va avec quoi. C'est la surprise du chef, du coup !", explique Christian Chedru.
Fin de la « ramasse » à la Banque alimentaire - Bénévoles des Etoiles solidaires - Collecte annuelle
Le projet, soutenu aussi par Serge Papagalli, a débuté le 5 octobre pour une période de démarrage, rodage, mise en place de 6 mois.
De belles surprises, nous en avons tous les jours :
En octobre, Pierre Pavy avait amené avec lui 2 de ses serveurs et le responsable d’un de ses restaurants : ils hallucinaient devant les quantités de viandes récupérées : des côtes de bœuf de 1 kg, des rôtis de veau, du quasi de veau, des filets mignons de porc. Toutes ces viandes étaient de première qualité ! Ils les ont toutes transformées et la Banque alimentaire les a distribuées aux associations.
Un stagiaire de l’IMT à l’œuvre Les viandes travaillées sont prêtes à être emballées
Arlette une dame retraitée, ancienne dirigeante d’un laboratoire d’automatisme, est venue nous aider à laver et cuisiner nos 25 kg de trompettes de mort récupérées dans une grande surface grenobloise ! C’étaient des « trompettes de la mort à la viande » tellement il y en avait….
Tous les jours des villes nous appellent pour connaître notre mode opératoire, notre "process" comme on dit en industrie. Mais la seule idée, c’est faire avec plaisir et dans la bonne humeur ! Pour preuve, les jeunes serveurs, enrôlés dans cette aventure cuisinent dans la gaîté et découvrent le bonheur de « vivre la solidarité ».
Coût du projet
Mais cette opération a quand même un coût. Il faut payer les fluides, l'électricité, les consommables (barquettes, produits) mais aussi rémunérer un chef. La Ville de Grenoble va participer également, tout comme l'ADEME. Le conseil départemental contribue aussi par le prêt des locaux. Et les grands groupes de distribution : Metro, Carrefour et d’autres...
Dans ses restaurants à Grenoble, Pierre Pavy a donc décidé de faire contribuer ses clients à hauteur d'un euro par table.
Mais cette campagne de crowdfunding permettra de conforter le budget pour l’année 2016 avec comme objectif : 1200 repas par jour.
A quoi va servir ce financement participatif ?
Nous avons besoin d’acheter des consommables, notamment des barquettes pour conditionner nos plats et permettre leur transport, conservation et distribution par les associations locales d’aide aux plus démunis : à raison de 50cts pour conditionner 1 repas, nos besoins sont donc de 6 000€ pour conditionner 12 000 repas.
Pour chacun de vos dons, vous bénéficierez d’une réduction d’impôts de 66% au travers de l’émission d’un reçu fiscal.
Un grand merci pour votre soutien!!!!
Pour en savoir plus sur la genèse de ce projet (par Pierre Pavy) :
L’ histoire a commencé il y a plus de 3 ans : par un dimanche soir enneigé où une cinquantaine de Macédoniens et d’Africains avaient été abrités dans un gymnase en face du 5 mon restaurant. Les responsables de cet hébergement d’urgence étaient en grand conciliabule dans mon restaurant et pestaient contre l’incapacité de donner à manger à ces hommes ces femmes et ces enfants. Ils avaient tout perdu…. Les abris de ces macédoniens et autres déshérités avaient cédé sous le poids de la neige.
Le président de l’Arepi était le bâtonnier Ballestas que je connaissais bien : je leur ai proposé de faire à manger en urgence pour tous ces malheureux. Mes cuisiniers et moi avons concocté un repas en moins d’une heure pour tout ce monde. Et nous avons traversé la rue pour aller nourrir cette population.
Rien de bien difficile me direz-vous? Stop ! A partir de cet instant, nous étions dans l’illégalité, passibles de prison et autres amendes administratives : nous avions produit des repas et les avions transportés dans un autre lieu sans avoir pris un véhicule réfrigéré, sans mettre les aliments sous barquettes thermo scellées, sans avoir fait un repas test conservé à température de 5 degrés. Nous avions employé des aliments sans conserver les fiches sanitaires de ces aliments.
Voilà comment aujourd'hui nous sommes dans une cuisine répondant à toutes les normes d’hygiène indispensables pour produire 1000 à 1200 portions de repas préparés.
100 €
100 €
50 €
50 €
200 €
20 €
100 €
10 €
50 €
100 €
40 €
10 €
35 €
10 €
Notre statut
La Banque Alimentaire de l’Isère est une association caritative à but humanitaire régie par la loi de 1901 et affiliée à la Fédération Française des Banques Alimentaires (FFBA).
Nos valeurs
Nous nous référons à la Charte des Banques Alimentaires et au Projet associatif du réseau qui visent à favoriser une alimentation de qualité et créatrice de lien pour les personnes en situation de précarité, en partenariat avec des associations et organismes sociaux, en fondant ses actions sur la gratuité, la lutte contre le gaspillage, le bénévolat et le mécénat ainsi que sur les valeurs de don et de partage.
Nos missions
Les Banques Alimentaires collectent, gèrent et partagent des denrées alimentaires pour aider l’homme à se restaurer. Les actions de la Banque Alimentaire de l’Isère se situent dans ce département, la région de Vienne (Isère) est rattachée à la Banque Alimentaire du Rhône, pour des économies de logistique.
50 €